une impression effrayante
En Guyane, on a souvent l’impression qu’il n’y a rien et, pour divers problèmes de santé, le premier réflexe est de se tourner vers la métropole où « l’herbe » y est perçue comme « plus verte ». Pourtant, les personnes ont les mêmes droits en Guyane qu’en France hexagonale et il existe un nombre croissant de structures permettant le diagnostic des troubles autistiques et leur prise en charge médico-sociale. Il n’est pas toujours facile pour les parents de se repérer face au nombre important d’interlocuteurs et de structures différents, aux termes utilisés, et à la complexité des démarches.
La constellation de noms autour de l’autisme :
Mais est il autiste ou pas?
parents
Cet échantillon n’est pas forcément représentatif de tous les parents, et notamment ceux le plus à la marge du système de prise en charge, mais il révèle un contraste entre les débats médiatiques alarmistes et la perception de la majorité des parents. Le ressentiment et les conflits autour de l’autisme s’expliquent par une longue histoire tragique de l’autisme et de sa méconnaissance et par des luttes d’influence pour obtenir des financements limités. De plus, il existe un « marché » croissant autour de l’autisme et donc des produits à vendre à des parents particulièrement inquiets de l’avenir de leurs enfants.
Le repérage et le diagnostic
Il existe un consensus sur l’intérêt des interventions éducatives précoces pour améliorer la progression des enfants autistes. Il est donc crucial de dépister et de diagnostiquer les enfants le plus vite possible pour ouvrir des droits et permettre une prise en charge précoce. Les parents sont souvent les premiers à repérer les troubles de leur enfant. Il existe de plus un dense réseau de professionnels à des postes où ils pourront parfois être en contact avec des enfants faisant partie du spectre autistique. Ces professionnels ne sont pas des spécialistes de l’autisme. Il est donc important d’affuter le repérage des premiers signes et de clarifier les conduites à tenir pour mieux orienter les parents dans la démarche diagnostique et limiter les pertes de temps dans un processus qui est souvent complexe et long. Il peut être difficile pour certains parents d’accepter le diagnostic perçu comme réductif et stigmatisant alors que celui ci permet d’accéder à ses droits et à la prise en charge. Il permet aussi parfois d’aider à comprendre un ensemble de difficultés qui étaient sans explications, ce qui peut être apaisant. Concrètement, ne pas nommer le problème empêche une prise en charge adaptée.
En Guyane a majorité de la population se trouve sur le littoral et la majorité des structures spécialisées se trouvent à Cayenne. Cependant, le réseau d’alerte peut fonctionner dans les zones les plus reculées grâce au réseau des centres délocalisés de prévention et de soins et aux équipes mobiles de pédopsychiatrie.
Témoignage de Philippe
Témoignage de Murielle
l’accès aux droits
La France dispose d’un des tous meilleurs systèmes de protection sociale au monde. En Guyane comme en France métropolitaine, il est crucial de faire valoir ses droits pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge et des aides disponibles pour les familles.
La prise en charge
la scolarisation et le travail
L’apprentissage scolaire a une importance capitale pour les enfants autistes. Il leur permet de faire des acquisitions qui seront utiles pour mieux s’intégrer au monde adulte. Selon le niveau de handicap celle ci pourra se faire en milieu ordinaire avec un aménagement et des aides possibles, ou lorsque ce n’est pas possible à l’école l’éducation se fait en milieu spécialisé.
Pour les personnes autistes qui le peuvent, avoir un travail leur permet une intégration à la société.
La coordination des acteurs
Les intervenants en matière d’autisme sont nombreux et hétérogènes. Les familles se retrouvent au milieu, souvent entourées d’acteurs différents qui ne sont pas forcément coordonnés. De même au niveau institutionnel, pour optimiser les efforts, il est important de coordonner les acteurs, de tisser un réseau de partenaires.